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La Bible et le climat

Lorsque j’étais étudiant en géo, nous étudiions la climatologie et un classique du genre était ‘l’histoire du climat depuis l’an mil’ d’Emmanuel LE ROY LADURIE, à partir de documents du Moyen Age il avait diagnostiqué ce qu’il a qualifié de ‘petit optimum médiéval ‘ – c’est à dire une météo plus chaude entre l’an mil et 1300, puis un petit âge glaciaire en Europe entre 1300-1400, une période froide avec pluies, inondations, mauvaises récoltes, famines, décès, vendanges tardives en octobre, inflation, maladies – dont la peste noire dès 1348.

Après une belle première moitié du XVI ème siècle 1500-1560, il observe une progression des glaciers après 1560 et un nouveau petit âge glaciaire au début du XVII ème hivers froids, printemps frais, humide, été frais, automne froid avec les mêmes conséquences qu’en 1300.

Aujourd’hui nous vivons un réchauffement évident, les glaciers fondent la sécheresse et la chaleur absorbent les eaux de la neige nous dit Job 24, 19, même la Sibérie voit son permafrost se liquéfier, les étés caniculaires se suivent …

Que dit la Bible à ce sujet ?

1) La normalité après le déluge, ce sont des saisons contrastées :

Gen 8, 22 « Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront pas. »

Nous étudierons la question de la chaleur et de la sécheresse – l’absence de pluie- dans les Écritures.

Nous lisons que Jacob a souffert de la chaleur quand il gardait les troupeaux de Laban : « La chaleur me dévorait pendant le jour et le froid pendant la nuit » (Gen 31, 40), et les ouvriers de la parabole s’en plaignent aussi « Ces derniers arrivés n’ont travaillé qu’une heure et tu les as traités comme nous, qui avons supporté la fatigue du jour et de la chaleur ! » (Mat 20, 12).

Quant à Jonas il fait une insolation : « Au lever du soleil, Dieu fit souffler un vent chaud d’est, et le soleil frappa la tête de Jonas au point qu’il tomba en défaillance » (Jonas 4, 8)

La manne, elle, ne supportait pas la chaleur, elle fondait au soleil (Exode 16, 21) (une leçon à en tirer c’est de méditer la Parole le matin avant de partir au travail)

Bref, le soleil et la chaleur c’est bien :

« Celui qui règne parmi les hommes avec justice, Celui qui règne dans la crainte de Dieu, Est pareil à la lumière du matin, quand le soleil brille Et que la matinée est sans nuages; Ses rayons après la pluie font sortir de terre la verdure. » (2 Sam 23, 3-4)

 La chaleur c’est bon mais dans certaines limites quand même, trop de soleil peut brûler la peau, sécher les récoltes.

2) L’excès de soleil et de chaleur sont des jugements de Dieu dans la Bible : pensons à ces 3 années de sécheresse, sans pluie sous Élie (1 Rois 17) ; puis :

Esaie 5, 6 : « je donnerai mes ordres aux nuages afin qu’ils ne laissent plus tomber la pluie sur elle. » ; 

Deut 11, 17 28, 23 : « La colère de l’Éternel s’enflammerait alors contre vous. Il fermerait le ciel et il n’y aurait pas de pluie. La terre ne donnerait plus ses produits et vous mourriez bien vite dans le bon pays que l’Éternel vous donne. » ;

Lév 26, 19 : « Le ciel au-dessus de ta tête sera de bronze, et la terre sous tes pieds sera de fer. je rendrai votre ciel pareil à du fer et votre terre pareille à du bronze. »

Absence de pluie = mauvaises récoltes et famines, ces disettes fréquentes aux temps bibliques mais pas seulement (voir plus haut au Moyen Age) : dans la Genèse les patriarches Abraham, Isaac et Jacob sont tous trois obligés de quitter Canaan pour cause de famine – probablement due au manque d’eau – , et cela se répète pour Abimélec et Naomi (livre de Ruth).

L’Apocalypse annonce une grande chaleur :

Apo 16, « 8 Le quatrième ange versa sa coupe sur le soleil et il lui fut donné de brûler les hommes par son feu. Les hommes furent brûlés par une grande chaleur et ils blasphémèrent le nom du Dieu qui a autorité sur ces fléaux, ils ne changèrent pas d’attitude (ne se repentirent pas) pour lui rendre gloire. »

1 Rois 8, 35 « Admettons que le ciel soit fermé et qu’il n’y ait plus de pluie à cause de leurs péchés contre toi. »

Les péchés contre Dieu sont cause d’absence de pluie pour Israël, par exemple au temps d’Amos :

Amos 4, 6-8 : « Et moi, je vous ai envoyé la famine dans toutes vos villes, Le manque de pain dans toutes vos demeures. Malgré cela, vous n’êtes pas revenus à moi, dit l’Eternel.
Et moi, je vous ai refusé la pluie, Lorsqu’il y avait encore trois mois jusqu’à la moisson; J’ai fait pleuvoir sur une ville, Et je n’ai pas fait pleuvoir sur une autre ville; Un champ a reçu la pluie, Et un autre qui ne l’a pas reçue s’est desséché. Deux, trois villes sont allées vers une autre pour boire de l’eau, Et elles n’ont point apaisé leur soif. Malgré cela, vous n’êtes pas revenus à moi, dit l’Eternel. »

Ici la sécheresse est un appel à se repentir et revenir à Dieu, notre pays n’a t’il pas un besoin impérieux de se tourner vers Dieu ? Ces temps de canicule et de pandémie ne sont-ils pas autant d’appels du Seigneur ?

Joël 1, 17 : « Les semences ont séché sous les mottes; Les troupeaux de bœufs sont consternés,
Parce qu’ils sont sans pâturage; Et même les troupeaux de brebis sont en souffrance. 19 C’est vers toi que je crie, ô Eternel ! Car le feu a dévoré les plaines du désert, Et la flamme a brûlé tous les arbres des champs. 20 Les bêtes des champs crient aussi vers toi ; Car les torrents sont à sec, Et le feu a dévoré les plaines du désert. »

Avec un appel à revenir à Dieu (Joël2, 12).

Au temps d’Aggée :

Aggée 1, « 9 Vous comptiez sur beaucoup, et vous avez eu peu ; vous l’avez rentré chez vous, mais j’ai soufflé dessus. Pourquoi ? déclare l’Eternel, le maître de l’univers. A cause de ma maison qui est détruite, tandis que vous vous empressez chacun pour votre maison. 10 Voilà pourquoi le ciel a retenu la rosée, et la terre ses produits. 11 J’ai appelé la sécheresse sur le pays, sur les montagnes, sur le blé, sur le vin nouveau, sur l’huile, sur les produits du sol, sur les hommes et sur les bêtes, sur tout le travail de vos mains. »

La négligence dans la reconstruction du temple amène ce jugement. La maison de Dieu aujourd’hui c’est l’Eglise locale, en souffrance actuellement à cause d’un virus, prions que très vite les chrétiens puissent revenir dans leur église, dans leurs locaux, Internet ne peut remplacer la communion fraternelle en face à face (même si elle est cachée derrière un masque !)

Zacharie 14, 17 et suivants annonce que ce jugement de la sécheresse perdurera pendant le Millénium S’il y a des familles de la terre qui ne montent pas à Jérusalem Pour adorer le roi, l’Eternel des armées, La pluie ne tombera pas sur elles.

On raconte l’histoire de ce chrétien moqué par ses voisins parce qu’il n’a pas semé en même temps que les autres agriculteurs pour cause d’un effort d’évangélisation, la sécheresse a frappé ces derniers mais a épargné l’enfant de Dieu !

3) En même temps, le NT met l’accent sur la grâce de Dieu même pour la pluie : Jésus dit : « votre Père qui est dans les cieux fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. » (Mat 5, 45). Barnabas et Paul vont dans le même sens dans :

Actes 14, 15-17 : « … vous apportant une bonne nouvelle, nous vous exhortons à renoncer à ces choses vaines, pour vous tourner vers le Dieu vivant, qui a fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s’y trouve. 16 Ce Dieu, dans les âges passés, a laissé toutes les nations suivre leurs propres voies, 17 quoiqu’il n’ait cessé de rendre témoignage de ce qu’il est, en faisant du bien, en vous dispensant du ciel les pluies et les saisons fertiles, en vous donnant la nourriture avec abondance et en remplissant vos cœurs de joie. »

 Dieu ne désire qu’une chose, voir les âmes se tourner vers Lui, et dans ce but il fait aussi preuve de bonté, d’amour, de générosité. Certes, Dieu peut parler par une épreuve, comme celle de la sécheresse, mais il parle également par une bénédiction, comme la pluie et une bonne récolte. Le cœur humain est tellement tortueux !

4) FINALEMENT 2 Pierre 3, 10 nous prédit que :

« Le jour du Seigneur viendra comme un voleur [dans la nuit]. Ce jour-là, le ciel disparaîtra avec fracas, les éléments embrasés se désagrégeront et la terre avec les œuvres qu’elle contient sera brûlée.11 Puisque tout notre monde doit être dissous, combien votre conduite et votre piété doivent-elles être saintes ! 12 Attendez et hâtez la venue du jour de Dieu, jour où le ciel enflammé se désagrégera et où les éléments embrasés fondront. 13 Mais nous attendons, conformément à sa promesse, un nouveau ciel et une nouvelle terre où la justice habitera. »

Il ne pourra pas faire plus chaud qu’à ce moment-là, mais Dieu donne la promesse d’une nouvelle terre et d’un nouveau ciel, probablement encore plus beaux que la terre et les cieux actuels !

5) Par contre il existe un autre endroit qui lui durera éternellement et où il fera très chaud, c’est l’enfer, le feu éternel, le lac de feu !

Dieu lui-même est comparé à un feu dévorant, un feu c’est agréable quand il réchauffe, éclaire, cuit des aliments, par contre il est terrible quand il ravage des forêts ou consume des maisons.

Jésus – Christ est appelé le soleil de justice dans :

Mal 4, « 1 Car voici, le jour vient, Ardent comme une fournaise.Tous les hautains et tous les méchants seront comme du chaume;Le jour qui vient les embrasera, Dit l’Eternel des armées, Il ne leur laissera ni racine ni rameau.Mais pour vous qui craignez mon nom, se lèveraLe soleil de la justice, Et la guérison sera sous ses ailes »

Nous voyons ici les 2 actions de ce soleil de justice, pour les méchants c’est une fournaise qui les embrase, mais pour les justes, ceux qui craignent le Seigneur, il apporte la guérison !

« Voici, ils sont comme de la paille, le feu les consume, Ils ne sauveront pas leur vie des flammes : Ce ne sera pas du charbon dont on se chauffe, Ni un feu auprès duquel on s’assied. » (Esaie 47, 14)

Concluons :

Jér 17, « 7 Béni soit l’homme qui se confie dans l’Eternel, Et dont l’Eternel est l’espérance !Il est comme un arbre planté près des eaux, Et qui étend ses racines vers le courant;Il n’aperçoit point la chaleur quand elle vient, Et son feuillage reste vert;Dans l’année de la sécheresse, il n’a point de crainte, Et il ne cesse de porter du fruit. »

La sécheresse ici, ce sont les épreuves de la vie, comme dans la parabole du semeur (Mat 13, 21), le secret pour les traverser ? Se confier en Dieu, tout confier au Seigneur en se nourrissant de la Parole (l’eau)

Quel est votre besoin ? Vous tourner vers Dieu ? (re) venir à Lui ? IL n’est pas trop tard, Jésus vous ouvre les bras, il a payé pour vos péchés à la croix ! Soyez attentifs à ce que vous vivez, un temps d’épreuves, de bénédictions ? Écoutez Dieu qui vous parle !

Alain Maurino

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